Aux USA, la culture est non seulement un instrument de pouvoir (par l’influence, c’est le “soft power“), mais c’est aussi l’industrie la plus exportée, juste après celle de l’armement. Dans cette page nous allons évoquer des styles et des artistes dont l’œuvre a eu un impact mondial.
Quand un style s’impose il est souvent choquant pour la “bonne société” et devient l’objet de très vives critiques (séances télévisées de destructions de disques de rock, etc.). mais rapidement, autour de ces artistes qui choquent par leur attitude, se révèlent d’autres personnalités bien plus critiques de cette société, voire rebelles et violentes.
Ces artistes sont emportés par le dynamisme de leur statut de “star” et, bien souvent, payent un lourd tribut à leur succès. beaucoup meurent avant leurs 30 ans.
I) Les années 50
Début de la Guerre Froide, blocus de Berlin, Guerre de Corée et reconstruction de l’Europe
Elvis Presley (1935 – 1973)
Le plus grand “Rocker” de l’histoire de la musique. Il déboule sur la scène publique avec sa tête d’ange déchu, son blouson noir et sa voix de “crooner”. Son succès est immense et aujourd’hui encore ses fans sont des milliers autour du monde. Il meurt à 38 ans, démoli par l’alcool et les abus.
Nina Simone (1933 – 2003)
Issue d’une formation classique, et possédant le talent d’une virtuose, elle ne peut prétendre entrer dans aucun orchestre classique car elle est Afro Américaine. Elle se lance dans le jazz. Même si son personnage a moins choqué que les rockers, c’est bien elle qui défie et dénonce la société américaine, raciste et injuste. Elle finit sa vie en Europe.
Les années 60
Crise de Cuba, début de la Guerre du Vietnam, les “trente glorieuses” en Europe (reconstruction économique rapide).
Les Beatles – (1960 – 1969)
Véritables inventeurs de la musique “pop”, les Beatles sont un groupe Britannique, mais vont transformer la culture musicale du monde entier. En 9 ans ils produisent près de 300 titres qui sont tous, ou presque, devenus des “hits” mondiaux. Ils sont adulés par un public hystérique qui impose des conditions de sécurité extrême à chacune de leurs apparitions. C’est la “Beatlemania”. Épuisés au bout de 9 ans, et incapables de gérer les patrimoines créés, ils se séparent en 1969. Ils entrent dans l’ère “Hippie”, où la drogue, combinée avec la découverte d’un spiritisme oriental doivent permettre la méditation sur un monde où le corps et l’âme doivent atteindre un état de perfection et de liberté, par le renoncement aux biens matériels. Leur devise est “peace and love“
Chanteur engagé, bien que “apolitique”, il critique violemment la société américaine et la guerre du Vietnam. Il se réclame d’un chamanisme amérindien et consomme des drogues en grandes quantités. Son comportement scandaleux sur scène (exhibitionnisme, injures contre le concept familial, prosélytisme pour la drogue…) l’obligent à quitter les USA. Il meurt à Paris, à 27 ans. Il est enterré au cimetière du Père Lachaise, où sa tombe fait encore l’objet d’une forme de culte.
Les années 70
La détente – défaite des USA au Vietnam – luttes d’influences dans les ex colonies par guerres civiles interposées – chocs pétroliers et fin des 30 glorieuses – transformations de la société en France.
Le phénomène “Grease”
Dans la seconde moitiué des années 70 débarque une nouvelle sensation des USA. Le film Grease, avec un John Travolta en blouson noir, coiffé d’une banane provocante, qui incarne un “mauvais garçon” et son gang. La musique est un mix entre rock et Disco. Les pas de danses et les lyrics de l’artiste séduisent le mond entier. Sortant péniblement de leur douloureuse Guerre du Vietnam, les USA essayent cherchent, comme toujours, à s’unir autour d’une culture nouvelle et dynamique. C’est par l’art que cet état impose au monde son modernisme (c’est l’époque des premiers Star Warw)
Sid Vicious – 1957 – 1979
Mais la véritable critique de la société est incarnée par le mouvement Punk. Issue des mouvements Hippies déçus, les punks ont désormais pour devise “No Future”. Ils incarnenet une forme d’esprit autodestructeur, sans objectif pour proposer une meilleur société. Ils se caractérisent par des attitudes et un art qui plongent dans l’irrespect de tout à commencer par la morale “bourgeoise” de nos sociétés. Le meilleur exemple est probablement celkui de la Bande annonce pour le concert de Sid Vicious à Paris. Il pousse l’autodestruction et le “no future” à son extrême et meure à 22 ans, peu après le décès de sa compagne dans des conditions très étranges.
Les années 80
Premières crises avec l’Iran – Guerre d’Afghanistan – Relance de la guerre froide – fin de l’URSS et de la guerre froide
La “Jackson-Mania”
Virtuose accompli et travailleur acharné, en 1982, Michael Jackson déferle sur la planète avec des tubes accompagnés de vidéos réglés à la milliseconde. la perfection de son style ne l’empêche pas d’essayer d’incarner le bad boy, notamment dans “beat it”, son tube planétaire. Presque instantanément milliardaire, il perd vite le sens de la mesure. De procès en cure de rajeunissement et de transformation, la star brûle sa vie et meurt prématurément à l’âge de 51 ans, épuisé par ses procès et ses traitements médicaux, parfois plus que suspects. Star mondiale, ses concerts étaient vendus en quelques heures, plus d’un an à l’avance. Pour la planète entière il incarnait une Amérique qui brillait par son esprit d’innovation, et la qualité technique de ses productions. Michael Jackson n’était pas une personne qui faisait rêver de lui, mais il faisait rêver de l’Amérique.
Public ennemy, la révolte et violence assumée
Dans les années 1980 naît le rap. Incarné très tôt par le groupe “public ennemy”, dès 1982, ce style musical déferle sur nos ondes sans que rien ne puisse l’endiguer. Exprimant la révolte contre un monde d’injustice, prônant la violence, aucune forme de censure ne peut empêcher ce style de gagner les casses les plus populaires du monde, les quartiers les plus déshérités. En France, dans les cités, les caves deviennent des modes troubles où des concerts s’improvisent et des groupes ,naissent, depuis les moins violents comme “I am”, jusqu’aux plus antisociaux comme “NTM” (Nique Ta Mère).
Il semble qu’en 1982, Public ennemy a tout juste allumé la mèche d’une extraordianire bombe culturelle et artistique.