Leçon 4 de 6

Séance 4 : Conclusion – “DANSE WITH THE WOLVES”, les lumières ne sont pas un état, elles sont un combat (EMC)

Dans “Danse avec les Loups”, le lieutenant John Dunbar, après un acte héroïque pendant la guerre de Sécession, est envoyé dans un poste militaire isolé à la frontière ouest des États-Unis. Là, il rencontre et se lie d’amitié avec une tribu amérindienne, les Sioux. Il découvre leur culture, apprend leur langue et se rend compte de la richesse et de la sagesse de leur mode de vie.

L’acte de bravoure de John Dunbar :

Rousseau utilisait l’idée du “bon sauvage” pour critiquer la société européenne de son temps. “Danse avec les Loups” reflète cette critique en montrant les effets destructeurs de la civilisation européenne Les premières scènes du film ont lieu pendant la “civil war”, que nous appelons la guerre de sécession. (Cette guerre préfigure la première guerre mondiale, d’abord par sa cruauté et le nombre de morts, mais aussi parce que c’est la première guerre de l’histoire de l’humanité où plus de soldats sont morts par balles que par arme blanche).

au cours d’une bataille John Dunbar est blessé au pied. Plutôt que d’accepter d’être amputé, il préfère se suicider en s’offrant aux balles ennemies. Il cavale bras ouverts devant leurs fortifications mais les balles semblent l’éviter et son acte, jugé héroïque, motive ses camarades qui montent à l’assaut de la baricade ennemie.

Suite à ce qui est considéré comme un acte de courage, son pied est soigné et il obtient la mutation qu’il veut. Il demande à aller vers “la frontière”, la zone où vivent encore les derniers indiens en liberté.

Lutter contre les préjugés

Cependant la première rencontre est terrifiante pour John Dumbar. Lui et les sioux, pour communiquer, vont devoir surmonter tous leurs préjugés. Le film, tout comme la théorie de Rousseau, invite à reconsidérer les préjugés et les stéréotypes. John Dunbar, au début, a ses propres préjugés sur les Sioux, mais il les surmonte en découvrant leur véritable nature. Cela montre l’importance de la compréhension et du respect mutuel entre les cultures.

Pureté Morale et Simplicité

Rousseau croyait que les “sauvages” vivaient en harmonie avec la nature. De même, dans “Danse avec les Loups”, les Sioux sont montrés comme vivant de manière respectueuse et équilibrée avec leur environnement. Ils chassent, pêchent et cultivent la terre sans la détruire, ce qui contraste avec les pratiques souvent destructrices des colons européens. Dans le film, John Dunbar est impressionné par la simplicité et l’honnêteté des Sioux. Il voit en eux des qualités de courage, de respect et de communauté qu’il trouve souvent absentes dans sa propre société.

Il s’intègre lui même à cette nature somptueuse des grandes plaines à tel point qu’il est adopté par un loup.

La redécouverte de l’harmonie

C’est dans cette scène (la seule dont je trouve les images un peu kitsch, avec ce coucher de soleil bien “flashy”) que toute la philosophie du film se révèle. John Dunbar a chassé les bisons avec les sioux, il s’y est distingué, ils l’ont adopté comme l’un des leurs. Il se sépare d’eux et réalise à quel point ils vont lui manquer.

Conclusion

En résumé, “Danse avec les Loups” et la théorie du “bon sauvage” de Rousseau partagent plusieurs thèmes communs :

  • L’harmonie avec la nature
  • La pureté morale des peuples non civilisés
  • La critique de la société européenne
  • L’importance de surmonter les préjugés

Le film, comme la musique ne cesse de nous le faire pré-sentir, ne peut pas se terminer très bien. Ni les philosophes des lumières, ni Kevin Costner, ni Clément Cogitore ne nous ont fourni un monde parfait, “clefs en mains”. Mais leurs pensées, leurs œuvres, le dynamisme qu’ils savent insuffler aussi, nous ont offert et défini de magnifiques combats. C’est l’acceptation de ces combats qui doit façonner notre identité française et humaine.