Créée en 2015, cette chanson de Natalia la Fourcade peut être entendue comme une simple déclaration d’amour, ou bien, comme le laisse entendre l’autrice, comme une déclaration pour ses racines, ses origines. Mais Playing for change en a fait un véritable réquisitoire contre les violences des migrations clandestines. Chaque année, des centaines de personnes disparaissent sur la route vers le Nord. Les artistes de Playing for change l’utilisent pour exprimer la détresse des proches abandonnés à leur désespoir, sans possibilité de faire leur deuil, comme la fille qui aime “jusqu’à la racine” une mère à jamais disparue, et qui n’arrive pas à grandir. Pour avoir rencontré, notamment au Salvador, des personnes dans cette situation, mon cœur se serre car ce qu’exprime cette chanson, c’est exactement ce poids étouffant qui les accable.
Mi patria de maiz
De Shaka y Dress – El Salvador
En 2015 les frères Shaka y Dress composent et réalisent cette chanson qui raconte la vie des migrants clandestins, tant pendant le voyage que pendant leur séjour sur le sol des USA. Plébiscité par l’UNESCO, ce clip tente de décourager les sud Américains de s’engager pour une aventure bien trop dangereuse et qui, au final, ne présente que bien peu d’intérêt.